Résumé : Le scepticisme nous engage-t-il à mettre nos croyances à l'épreuve afin d'en
mieux montrer la solidité, ou bien demande-t-il un éveil face à leur
fragilité ? La distinction entre ces deux attitudes face au défi sceptique
détermine le partage actuel des héritages de Wittgenstein. Cet héritage est
en effet partagé par deux interprétations différentes de la manière dont le
philosophe affronte le scepticisme, du \emph{Tractatus Logico-philosophicus}
à son dernier texte, \emph{De la certitude}. D'un côté, Wittgenstein aurait
réduit au silence le sceptique, en montrant que son énonciation est dénuée de
sens, et, que nos concepts sont dès lors, en un sens, bien construits. De
l'autre, Wittgenstein serait tout au contraire sensible à la voix sceptique
et reconnaîtrait une vérité du scepticisme. Nous replacerons ces deux
interprétations dans le cadre plus général de l'histoire de la philosophie
contemporaine, et proposerons de les voir comme la marque de tempéraments
philosophiques différents (James), qui déterminent la manière dont le texte
de Wittgenstein, ouvert et dialogique, est reçu.
https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-03197443 Contributeur : LAYLA RAÏDConnectez-vous pour contacter le contributeur Soumis le : mardi 13 avril 2021 - 20:05:21 Dernière modification le : vendredi 5 août 2022 - 11:23:08 Archivage à long terme le : : mercredi 14 juillet 2021 - 18:58:47
Raïd Layla. De l'assurance réaliste à l'exil sceptique: les multiples visages de Wittgenstein. Anastasios Brenner et Béatrice Pérez-Jean. L'incertitude chez les Anciens et les Modernes, Champion, A paraître. ⟨halshs-03197443⟩