Méthodologie d'évaluation semi-quantitative du risque chimique en établissement de soins - Université de Rennes Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Environnement, Risques & Santé Année : 2013

Methodology for semi-quantitative chemical risk assessments in healthcare facilities

Méthodologie d'évaluation semi-quantitative du risque chimique en établissement de soins

Résumé

The diversity of chemicals used in hospitals (detergents-disinfectants, alcohol-based hand sanitizers, drugs, etc.) and recent developments in indoor air quality regulation of public access buildings require a better understanding of chemical risks in this particular environment. We developed a methodology for semi-quantitative chemical risk assessments in this environment to prioritize inhalation risks by sector and chemical. This methodology is based on a similar approach in the workplace that defines classes of exposures and of hazards. Their combination produces a risk matrix. Four criteria were used to determine the exposure classes: quantity and frequency of the chemical's use, volatility (vapor pressure), and the type of collective protective equipment associated with each area. The hazard class is also derived from four criteria: classification as carcinogenic, mutagenic, or toxic to reproduction, the existence of a toxicity reference value, occupational exposure limit values, and risk phrases (official risk descriptions, on labels, data sheets, etc). This methodology was tested in the Rennes University Hospital (Rennes, France) in five different hospital areas, with a specific survey undertaken to collect data about chemicals in each area. The results show the spatial specificity of chemical risks. Among the various sites analysed, the chemical risks of two require priority attention: the parasitology-mycology laboratory and patients' rooms. Because of their wide use in the hospital and the volatility of some of their components (alcohols), detergents-disinfectants contribute to increasing risk levels in all areas. The model is therefore discriminatory in terms of areas and substances.
La diversité des produits chimiques utilisés en établissement de santé (détergents-désinfectants, solutions hydro-alcooliques, médicaments, etc.) et l'évolution récente de la réglementation sur la qualité de l'air intérieur (QAI) dans les établissements recevant du public (ERP) requièrent une meilleure connaissance du risque chimique dans cet environnement particulier. Dans ce contexte, une méthodologie d'évaluation semi-quantitative du risque chimique (ESQRC) a été élaborée afin de hiérarchiser le risque par inhalation selon les secteurs d'activités et les agents chimiques. Basée sur une approche similaire à celle qui est usuellement mise en oeuvre en milieu professionnel, la méthodologie développée s'appuie sur la définition de classes d'exposition et de classes de danger dont la combinaison génère une matrice de risque. Quatre critères ont été retenus pour déterminer la classe d'exposition : quantité et fréquence d'utilisation de l'agent chimique, capacité à se retrouver dans l'air et nature des équipements de protection collective (EPC) associés à chaque zone. De même, la classe de danger a été établie à partir de quatre critères : classement cancérigène, mutagène et reprotoxique (CMR), existence de valeurs toxicologiques de référence (VTR), de valeurs limites d'exposition professionnelle (VLEP) et de phrases de risque. La méthodologie proposée a été testée dans le centre hospitalier universitaire (CHU) de Rennes, sur cinq secteurs d'activité spécifiques où une enquête dédiée a permis de recueillir les informations nécessaires. Les résultats de la hiérarchisation témoignent d'une spécificité spatiale du risque chimique. Parmi les locaux étudiés, le laboratoire de parasitologie-mycologie et la chambre d'hospitalisation apparaissent comme deux zones prioritaires en termes de risque chimique. Les détergents-désinfectants, compte tenu de leur large utilisation dans le milieu hospitalier et de la volatilité de certains composants (alcools), contribuent à une élévation des niveaux de risque dans l'ensemble des zones. Le modèle s'avère donc discriminant en termes de zones et de substances.
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Paternité - Pas d'utilisation commerciale - Partage selon les Conditions Initiales

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Citer

Adèle Berrubé, Luc Mosqueron, Dorothée Cavereau, Jean-Pierre Gangneux, Olivier Thomas. Méthodologie d'évaluation semi-quantitative du risque chimique en établissement de soins. Environnement, Risques & Santé, 2013, 12 (6), pp.508-520. ⟨10.1684/ers.2013.0659⟩. ⟨hal-00952349⟩
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