Pathologie des bétons fibrés après incendie
Résumé
De nombreux travaux ont permis d'analyser et comparer le comportement mécanique d'un béton classique et le comportement d'un béton similaire mais renforcé de fibres métalliques. Toutefois il existe peu d'études sur l'effet des fibres métalliques sur le comportement des bétons fibrés ayant subi un incendie. Le but de notre étude est essentiellement expérimental, il a pour objet d'analyser le comportement de ces 2 type de matériaux après incendie. Afin de mieux simuler les effets d'un incendie, un test à la flamme de gaz propane est mis au point. Les différents matériaux sont soumis à cet échauffement. L'évolution du gradient de température à l'intérieur des échantillons est suivie, et, en fin d'exposition, le comportement des mortiers est comparé à l'aide d'un essai de poinçonnement. L'évolution microstructurale du mortier est étudiée par diffraction X et observations au MEB. Les observations des fibres aux différentes températures permettent d'expliquer le comportement du mortier fibré. Les résultats d'essais effectués dans un four à moufle indiquent que :
-Entre 400 et 500°C, la perte moyenne de la résistance est de l'ordre de 30 %. L'endommagement thermique du mortier renforcé ne cause pas de désordre gênant.
-Au-delà de 500°C, la perte de résistance mécanique devient plus importante et crée une instabilité de la structure qui peut conduire à la ruine.
-Entre 400 et 700°C, l'ajout fibres d'acier permet une meilleure résistance à la déformation et une rupture graduelle. L'énergie dissipée est très nettement augmentée.
Les observations au MEB et les analyses à la microsonde montrent une oxydation des fibres d'acier aux hautes températures. Cette oxydation provoque une perte de résistance et de ductilité importante au-delà de 800°C, et peut limiter l'intérêt vis à vis du risque incendie.
Domaines
Génie civil
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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