Flexibilité vocale sous influences sociales chez les primates non-humains - Université de Rennes Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Revue de Primatologie Année : 2013

Vocal flexibility under social influences in nonhuman primates

Flexibilité vocale sous influences sociales chez les primates non-humains

Résumé

Animal vocal communication, as human language, is primarily a social act. It is therefore legitimate to argue in favor of a coevolution between sociality and vocal complexity in primates. However, in contrast with human language, vocal communication in monkeys and apes, our closest living relatives, has long been described as rigid and strongly genetically determined. In recent years, evidences of vocal flexibility under social influences have nonetheless been provided in nonhuman primates. In this paper, we review those recent findings that challenge the dichotomous view of human versus monkey regarding vocal communication. First, a multi-level approach (sound unit, call type, vocal sequence) of the structure of vocal repertoire reveals a flexible organization which enables a complex encoding of messages in vocal signals. Then, the analysis of the social context of communicative interaction demonstrates its role in the emergence of vocal flexibility in juveniles and adults, both in terms of production and usage. We conclude by emphasizing the need, in the future, for additional comparative studies in order to assess the influence of the characteristics of social system on the degree of communicative flexibility and complexity observed at the species level.
La communication vocale animale, tout comme le langage humain, est avant tout un acte social. Il est donc logique de défendre l’idée d’une co-évolution entre socialité et complexité vocale chez les primates. Pourtant, à l’inverse du langage humain, la communication vocale des singes, nos plus proches cousins vivants, a longtemps été décrite comme rigide et fortement déterminée génétiquement. Depuis quelques années, des preuves de flexibilité vocale sous influences sociales ont néanmoins été apportées chez les primates non-humains. Cet article se propose de passer en revue ces découvertes récentes qui remettent en cause la vision dichotomique homme versus singe en matière de communication vocale. Tout d’abord, une approche multi-niveaux (unité sonore, type de cri, séquence vocale) de la structure du répertoire vocal révèle une organisation flexible permettant un encodage complexe de messages dans les signaux vocaux. Ensuite, l’étude du contexte social de l’interaction de communication atteste de son rôle dans l’émergence de flexibilité vocale chez le jeune et l’adulte, tant en termes de production que d’utilisation. Nous concluons en soulignant la nécessité de multiplier à l'avenir les études comparatives afin d’évaluer l’impact des caractéristiques du système social sur le degré de flexibilité et de complexité communicative observé au niveau de l’espèce
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hal-01229442 , version 1 (04-09-2019)

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Citer

Hélène Bouchet, Marion Laporte, Agnès Candiotti, Alban Lemasson. Flexibilité vocale sous influences sociales chez les primates non-humains. Revue de Primatologie, 2013, 5, ⟨10.4000/primatologie.1794⟩. ⟨hal-01229442⟩
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