Une prescription sur deux d’examen d’hémostase ou de détermination du groupe sanguin en préopératoire n’est pas justifiée - Université de Rennes Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Anesthésie & Réanimation Année : 2015

Une prescription sur deux d’examen d’hémostase ou de détermination du groupe sanguin en préopératoire n’est pas justifiée

Résumé

Introduction Suite à la publication par la SFAR des recommandations formalisées d’experts (RFE) sur la prescription des examens complémentaires systématiques pré-interventionnels en 2012 [1], des évaluations réalisées à l’échelle d’établissements isolés et incluant de faibles collectifs de patients sur une courte durée montrent une adhésion limitée à ce type de recommandations en particulier concernant le bilan d’hémostase [2]. La SFAR s’est associée à la CNAMTS afin d’apprécier au niveau national l’application de ces RFE. Matériel et méthodes Les données du PMSI 2012 et 2013 ainsi que les données de consommation inter régime (DCIR) ont été analysées afin d’extraire les actes de biologie réalisés dans les 30 jours précédant un premier annuel séjour de chirurgie par patient. Deux situations cliniques ont été évaluées : – la prescription d’un bilan d’hémostase (TP, TCA, fibrinogène) et d’un groupe sanguin (avec RAI) a été évaluée chez l’enfant ayant acquis l’âge de la marche avant une amygdalectomie/adénoïdectomie ; – la prescription et d’un groupe sanguin (avec RAI) chez l’adulte avant 4 interventions types : cholécystectomie par voie cœlioscopique, thyroïdectomie, hernie discale lombaire et chirurgie mammaire. Dans les deux cas, tous les patients présentant des antécédents de maladies susceptibles d’interférer avec l’hémostase ou la coagulation, les patients pour lesquels un traitement par antithrombotiques, antihémorragiques, préparations anti-anémiques, substituts du sang, médicaments utilisés en hématologie, antinéoplasiques (classification ATC) a été prescrit avant l’intervention ont été exclus. Les recommandations de la SFAR sont de ne pas réaliser d’examens dans ces 2 situations cliniques. Résultats Sur 2012–2013, 238 949 séjours concernaient une amygdalectomie/adénoïdectomie chez l’enfant ayant acquis l’âge de la marche. Après application des critères d’exclusion, 223 819 séjours ont été analysés : un examen d’hémostase a été prescrit chez 50 % des patients correspondant à 1,1 millions d’euros et 45 % des patients ont eu une prescription de groupe sanguin (et/ou RAI) pour un coût de 2,3 millions d’euros. Sur la même période, 1 117 348 séjours correspondaient aux 4 interventions type : 47 % des patients ont eu une prescription de groupe sanguin et 45 % des RAI pour un coût global de 5,4 million d’euros. Discussion Le taux de prescriptions d’examens d’hémostase et de groupe sanguin dans des situations cliniques ne le justifiant pas (amygdalectomie/adénoïdectomie, cholécystectomie par voie cœlioscopique, thyroïdectomie, hernie discale lombaire et chirurgie mammaire ; après exclusion des pathologies et/ou traitement interférant avec la coagulation) est élevé. Ces résultats posent à nouveau la question de la non-application des recommandations par les praticiens
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-01245001 , version 1 (16-12-2015)

Identifiants

Citer

Hélène Beloeil, Dominique Ruchard, Nicolas Drewniak, Serge Molliex. Une prescription sur deux d’examen d’hémostase ou de détermination du groupe sanguin en préopératoire n’est pas justifiée. Anesthésie & Réanimation, 2015, 1S1 congrès SFAR 2015, 1, Supplement 1, pp.A173--A174. ⟨10.1016/j.anrea.2015.07.268⟩. ⟨hal-01245001⟩
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