LE SYSTÈME TURBIDITIQUE DU ZAMBÈZE : ARCHITECTURE ET ÉVOLUTION RÉCENTE - Université de Rennes Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2015

LE SYSTÈME TURBIDITIQUE DU ZAMBÈZE : ARCHITECTURE ET ÉVOLUTION RÉCENTE

Laurence Droz
Tania Marsset
  • Fonction : Auteur
  • PersonId : 866265
Cécile Robin
  • Fonction : Auteur
  • PersonId : 836508
Karine Olu
  • Fonction : Auteur
  • PersonId : 866548

Résumé

Le canal du Mozambique abrite le système tubiditique du Zambèze (2000 km de long x 600 km de large), l’un des plus grands systèmes au monde, encore très peu étudié aujourd’hui depuis les premiers travaux dans les années 1980 (Kolla et al, 1980 ; Droz & Mougenot, 1987). L’acquisition de données bathymétriques et sismiques lors de trois campagnes océanographiques réalisées en 2014 dans le cadre du projet PAMELA (collaboration Total, Ifremer, UBO, U. Rennes1, U. Paris6, IFPEN), a permis d’explorer d’amont en aval le système turbiditique sur une longueur d’environ 1000 km. Les premiers résultats de l’étude morphologique et sismique révèlent un système très complexe aux morphologies atypiques où les structures érosives dominent. A environ 450 km de l’embouchure du fleuve Zambèze, la vallée turbiditique du Zambèze est profonde (160 m), large (6 km) et montre un fond plat, localement sur-incisé. La vallée malgache de la Tsiribihina, plus sinueuse et étroite, confluent majeur, apparaît légèrement perchée au-dessus du fond de la vallée du Zambèze. Vers l’aval, la vallée perd en hauteur tout en s’élargissant jusqu’à ne former qu’un relief de 40 m pour 9 km de large. Vers 24°S, approximativement à la latitude du Sud de Madagascar, la vallée s’évase complètement et se poursuit vers l’aval par une large (au minimum 82 km) zone d’érosion très fraîche, orientée NE-SW. Des chenaux d’orientation NS traduisent une alimentation de la zone profonde par des apports sud malgaches. La bordure ouest de la vallée est envahie de dunes sédimentaires d’orientations variées, témoignant de la forte influence des courants profonds dans cette région (Quartly & Srokosz, 2004). A l’est, la marge malgache est moins affectée par ces structures superficielles mais montre d’épaisses rides sédimentaires se développant parallèlement à la marge (drifts contouritiques) et témoignant de l’influence des courants de contour. Les données sismiques montrent la formation polyphasée de la vallée encaissée dans sa partie Nord où alternent au moins 4 phases d’érosions et de remplissages divers (glissements/ apports grossiers). L’évolution vers l’aval, dans la zone évasée de la vallée permet de retracer l’évolution de trois grands axes érosifs successifs, eux aussi polyphasés. La dominance des formes et structures traduisant la puissance des processus érosifs ainsi que l’absence de levées latérales mettent en exergue le caractère atypique de ce système turbiditique qui s’apparente plus à un modèle de type NAMOC (Klaucke & Hesse, 1996) ou vallée de Tanzanie (Bourget et al., 2008).
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-01252231 , version 1 (07-01-2016)

Identifiants

  • HAL Id : hal-01252231 , version 1

Citer

Steven Landurain, Laurence Droz, Tania Marsset, Cécile Robin, Karine Olu. LE SYSTÈME TURBIDITIQUE DU ZAMBÈZE : ARCHITECTURE ET ÉVOLUTION RÉCENTE. Association des Sédimentologistes Français. 15ème congrès français de sédimentologie, Association des Sédimentologistes Français, Oct 2015, Chambéry, France. pp.249. ⟨hal-01252231⟩
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