Place du robot en chirurgie thoracique : expérience rennaise initiale et revue de la littérature
Abstract
Introduction Les progrès technologiques ont permis de nouvelles procédures mini-invasives. L’objectif de ce travail était de rapporter notre expérience initiale en chirurgie thoracique robot assistée (RATS) Méthodes Cette étude rétrospective incluait les patients opérés par RATS entre avril 2014 et janvier 2015 par le même chirurgien. Toute l’équipe chirurgicale a été formée selon les étapes recommandées (module Internet, training cadavre, thoraco-trainer) et un chirurgien « Proctor » était présent durant les cinq premières procédures. Le robot « Da Vinci » était utilisé. Résultats Dix-sept patients (9 femmes) ont bénéficié d’une RATS avec un âge moyen de 51 ans (21–83). Nous avons réalisé 9 exérèses de maladie thymique, 2 schwannomes, un léiomyome œsophagien, un kyste bronchogénique, un kyste embryonnaire bénin, une pseudo-tumeur inflammatoire, un lymphangiome kystique et une lobectomie inférieure droite. Aucune défaillance hémodynamique per- et postopératoire n’a été observée, le saignement peropératoire était de 15 cm3 en moyenne (5–70 cm3). Aucune conversion n’a été nécessaire. La durée moyenne de drainage des 16 patients était de 2,1 jours (1–10 jours, médiane 1). La durée d’hospitalisation était de 3,9 jours (2–11 ; médiane 3). Il n’y a eu aucun décès. Un patient a dû être réopéré pour un chylothorax persistant et un second patient a présenté un bullage prolongé de 8 jours. À j30, deux cas de neuropathie intercostale invalidante ont été observés et traitées. Seize résections chirurgicales étaient complètes (R0) et une R1. Conclusion La RATS est une nouvelle technique sûre avec une morbidité faible. Une évaluation comparative à long terme avec la chirurgie conventionnelle permettra de préciser sa place dans le traitement des tumeurs du thorax