Nomogramme pour prédire le surdosage parotidien au cours de la radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité des cancers ORL
Abstract
Objectifs Lors d’une radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité (RCMI) pour des cancers ORL localement évolués, les variations anatomiques survenant en cours d’irradiation peuvent entraîner un surdosage des parotides chez 70 % des patients, impliquant potentiellement une radiothérapie adaptative. L’objectif de l’étude était de générer un nomogramme prédictif de ce surdosage basé sur des données de la scanographie de planification et/ou de la première semaine d’irradiation. Patients et méthodes Vingt patients atteints d’un cancer ORL localement évolué ont reçu une RCMI de 70 Gy. Chaque patient a eu une scanographie de planification puis des scanographies hebdomadaires avec calcul de dose. La dose cumulée dans les parotides a été reportée dans la scanographie de planification par recalage élastique. Un nomogramme a été généré pour prédire le surdosage des parotides (différence entre doses cumulée et planifiée) à partir des données de la scanographie de planification et de celle de la première semaine d’irradiation. Résultats Un surdosage moyen de 2,5 Gy (jusqu’à 11,7 Gy) a été observé chez 16 patients. Basé sur de la scanographie de planification et de celle de la première semaine d’irradiation, le surdosage parotidien était corrélé avec le volume-cible anatomoclinique initial, sa diminution, et la différence de dose moyenne dans les parotides. Ces variables ont été incluses dans le nomogramme. La variation de dose a été prédite correctement par le monogramme pour 16 patients. Pour les quatre autres, il y avait pour deux un surdosage moyen de 1 Gy (valeur prédite de –0,21 Gy) et un « sous-dosage » moyen de –0,4 Gy pour deux (valeur prédite de +0,3 Gy). Conclusion Un nomogramme basé sur une imagerie précoce (scanographie de planification et scanographie de la première semaine d’irradiation) pourrait permettre d’identifier rapidement les patients à risque de surdosage parotidien, de façon à leur proposer une radiothérapie adaptative. Un tel nomogramme est à valider à partir d’une série plus large