Contribution à l’étude des réseaux de rapports interindividuels dans de petits groupes captifs de mulots (Apodemus sylvaticus Rongeurs Muridés) - Université de Rennes Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Behaviour Année : 1979

Contribution à l’étude des réseaux de rapports interindividuels dans de petits groupes captifs de mulots (Apodemus sylvaticus Rongeurs Muridés)

Résumé

[Les travaux de divers auteurs laissent supposer que Apodemus sylvaticus est une espèce dont l'organisation sociale repose sur la coexistence d'unités familiales dans un territoire commun. Par ailleurs, on a décrit au laboratoire l'existence d'une hiérarchie sociale dans des groupes captifs unisexués ou mixtes et nous avons exposé dans une autre note (RICHARD-YRIS à paraître) la manière dont s'expriment les interactions dans des groupes de 4 mâles longtemps maintenus ensemble dans des terrariums de 110 X 60 X 60 cm. Le présent travail reprend les résultats de ces observations mais en poursuit l'analyse plus précise au plan individuel. Il résulte de cette analyse que l'activité générale d'un groupe est faible lorsque ce groupe reste constitué d'individus qui se connaissent mais que cette activité croît brusquement dès qu'on introduit un étranger au groupe. Des sociogrammes établis en fonction des types d'interactions et du sens de ces interactions permettent de déceler une hiérarchie de position des mâles dans un groupe, hiérarchie qui n'est pas modifiée mais qui est le plus souvent nettement révélée lorsqu'on introduit un étranger. L'analyse des résultats révèle en outre l'existence de différences notables dans les comportements des divers individus d'un groupe vis-à-vis des intrus : l'animal "dominant" étant généralement le plus actif et montre que l'expérience des comportements interindividuels acquise au cours du "passé social" d'un animal joue un rôle dans toute rencontre avec des congénères, mais les conditions de cette rencontre (individu résident d'un groupe ou étranger à ce groupe) joue un rôle non moins important. Une autre conclusion se dégage de ce travail: c'est l'importance pour l'interprétation du comportement social, d'une étude des variations de l'équilibre entre les comportements d'approche et les comportements d'éloignement. L'opposition entre eux est permanente, mais, selon l'intensité momentanée des échanges sociaux, on peut voir dominer les approches (sommeil au nid, exploration du congénère) ou les éloignements (fuite intense d'un animal poursuivi). Une telle interprétation semble pouvoir justifier l'hypothèse de stabilisation formulée par BAERENDS (1975)., Les travaux de divers auteurs laissent supposer que Apodemus sylvaticus est une espèce dont l'organisation sociale repose sur la coexistence d'unités familiales dans un territoire commun. Par ailleurs, on a décrit au laboratoire l'existence d'une hiérarchie sociale dans des groupes captifs unisexués ou mixtes et nous avons exposé dans une autre note (RICHARD-YRIS à paraître) la manière dont s'expriment les interactions dans des groupes de 4 mâles longtemps maintenus ensemble dans des terrariums de 110 X 60 X 60 cm. Le présent travail reprend les résultats de ces observations mais en poursuit l'analyse plus précise au plan individuel. Il résulte de cette analyse que l'activité générale d'un groupe est faible lorsque ce groupe reste constitué d'individus qui se connaissent mais que cette activité croît brusquement dès qu'on introduit un étranger au groupe. Des sociogrammes établis en fonction des types d'interactions et du sens de ces interactions permettent de déceler une hiérarchie de position des mâles dans un groupe, hiérarchie qui n'est pas modifiée mais qui est le plus souvent nettement révélée lorsqu'on introduit un étranger. L'analyse des résultats révèle en outre l'existence de différences notables dans les comportements des divers individus d'un groupe vis-à-vis des intrus : l'animal "dominant" étant généralement le plus actif et montre que l'expérience des comportements interindividuels acquise au cours du "passé social" d'un animal joue un rôle dans toute rencontre avec des congénères, mais les conditions de cette rencontre (individu résident d'un groupe ou étranger à ce groupe) joue un rôle non moins important. Une autre conclusion se dégage de ce travail: c'est l'importance pour l'interprétation du comportement social, d'une étude des variations de l'équilibre entre les comportements d'approche et les comportements d'éloignement. L'opposition entre eux est permanente, mais, selon l'intensité momentanée des échanges sociaux, on peut voir dominer les approches (sommeil au nid, exploration du congénère) ou les éloignements (fuite intense d'un animal poursuivi). Une telle interprétation semble pouvoir justifier l'hypothèse de stabilisation formulée par BAERENDS (1975).]

Dates et versions

hal-01327741 , version 1 (07-06-2016)

Identifiants

Citer

Marie-Annick Richard-Yris. Contribution à l’étude des réseaux de rapports interindividuels dans de petits groupes captifs de mulots (Apodemus sylvaticus Rongeurs Muridés). Behaviour, 1979, 68 (1), pp.61-85. ⟨10.1163/156853979X00241⟩. ⟨hal-01327741⟩
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