Chémoréception chez le grand dauphin - Université de Rennes Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2014

Chémoréception chez le grand dauphin

Martine Hausberger
Dorothee Kremers
  • Fonction : Auteur
  • PersonId : 981473
Marie Trabalon
Alban Lemasson

Résumé

La chémoréception des cétacés a été très peu étudiée et les résultats des quelques études connues, notamment neurobiologiques et génétiques, sont contradictoires. Nous avons donc testé si des dauphins captifs pouvaient percevoir des stimuli chimiques présentés sous différentes formes. Dans une première étude (collaboration Univ. Rennes – Univ. Dijon – Planète Sauvage), nous avons testé si des dauphins étaient capables de discriminer différents stimuli gustatifs. Pour cela, nous avons utilisé des glaçons aromatisés avec des goûts différents de hareng, de saumon, de crevette ainsi que des glaçons « neutres ». Les glaçons étaient distribués chaque fois qu’un dauphin le demandait et nous mesurions les latences individuelles de quémande. L’analyse révèle que les dauphins mettent plus de temps à revenir après un glaçon au poisson qu’après un glaçon neutre ou à la crevette. Les glaçons ne différant ni visuellement, ni en texture, seule la gustation a pu être utilisée par les cétacés pour discriminer les différents goûts. Dans une deuxième étude (collaboration Univ. Rennes – Univ. Montpellier – Planète Sauvage), nous avons testé si les dauphins étaient capables de percevoir des stimuli olfactifs. Pour cela, nous avons placé deux dispositifs expérimentaux visuellement identiques en plastique opaque de chaque côté du bassin, sur le bord extérieur, l’un contenant un mélange de poissons et l'autre restant vide (témoin). Le nombre de respirations à proximité de chaque dispositif a été compté et comparé après 1, 2 et 3 jours de décomposition du poisson. L’analyse montre que les dauphins respirent plus souvent à proximité du dispositif contenant le poisson qu’à proximité du dispositif témoin, et ce d’autant plus que la décomposition avance. Ainsi, en plus d’une capacité gustative, nous démontrons ici un certain degré de capacité olfactive.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-01333019 , version 1 (16-06-2016)

Identifiants

  • HAL Id : hal-01333019 , version 1

Citer

Martine Hausberger, Dorothee Kremers, Aurélie Célérier, Sylvie Campagna, Benoist Schaal, et al.. Chémoréception chez le grand dauphin. Rencontres annuelles du GDR d'Ethologie, GDR CNRS 2822 Ethologie et UMR INRA PRC, Oct 2014, Tours, France. ⟨hal-01333019⟩
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