Des maçons, voire quelques ingénieurs, pour le bâti mégalithique du Néolithique européen ? - Université de Rennes Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2018

Stonemasons, and even engineers, for megalithic building in Neolithic Europe?

Des maçons, voire quelques ingénieurs, pour le bâti mégalithique du Néolithique européen ?

Florian Cousseau
José Antonio Linares Catala
  • Fonction : Auteur
Hélène Pioffet

Résumé

The analytical methods applied to the study of megalithic building have been vastly renewed during the last decade. It is now possible to accurately follow the progress of construction sites, sometimes with surprising results, such as those from the eastern parts of tumulus C of Péré, Prissé-la-Charrière. Access ramps, inclined planes and terraced floors are used as construction bases. First the elevation plan is drawn on the ground, sometimes at every step of the construction work. It also bears some pentimenti, or work stops. The first part of this paper illustrates the methods implemented to reach such results. The second part will address work management on the construction site, through the irregular distribution of know-how on the site. Locally, these methods could confirm the coordination of rather segmented work teams by specialists. More generally, through examples from other regions (Brittany, Britain and Iberia), we will discuss the function of such construction sites in the process of knowledge transmission or the presence of travelling specialists, or masons as they should indeed be called. As for the architectural project and the implementation of the global project, the question of the existence of potential engineers is raised, although this word may appear anachronical in relation to what we know – or think we know – about the social organisation of human groups in Western Neolithic Europe. All these perspectives tend to definitively dispel the tenacious primitivism ‘assumption’ from megalithic studies, so deeply rooted in the history of research on this subject.
Les méthodes d'étude du bâti mégalithique ont été largement renouvelées au cours des dix dernières années. On peut désormais suivre la progression du chantier de construction, avec parfois des résultats surprenants comme ceux acquis à l'occasion de la fouille des parties orientales du tumulus C de Péré à Prissé-la-Charrière. Rampes, plans inclinés et terrasses étagées servent de soubassement à la construction. Le plan des élévations est d'abord dessiné au sol, parfois à chaque étape de la construction. Celle-ci connaît aussi quelques repentirs, ou des arrêts du chantier. Une première partie de la communication illustrera les méthodes mises en œuvre pour arriver à de telles conclusions. La seconde partie traitera de l'organisation du travail sur le chantier, d'abord au travers de différences savoir-faire inégalement réparties dans l'espace. Localement, elles pourraient rendre compte d'une coordination, par des acteurs spécialisés, d'équipe au travail plutôt segmenté, en revanche. Plus largement, et au travers d'exemples pris également dans d'autres régions (Bretagne, Iles Britanniques ou Péninsule Ibérique), on discutera également du rôle de tels chantiers dans la transmission des connaissances ou de l'existence de spécialistes itinérants; des maçons puisqu'alors ce serait ainsi qu'il faut les appeler. Quant à la conception du projet architectural, comme pour la mise en œuvre du projet d'ensemble, se pose également la question de l'existence de quelques intervenants faisant office d'ingénieurs, même si ce terme peut paraître anachronique par rapport à ce que l'on sait - ou croit savoir - de l'organisation sociale des groupes humain du Néolithique en Europe occidentale. Autant de perspectives nouvelles tendant à dégager définitivement l'étude de ces mégalithes d'un présupposé de "primitivisme", tenace, qui plonge profondément ses racines dans l'histoire des recherches sur ce sujet.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-02092917 , version 1 (08-04-2019)

Identifiants

  • HAL Id : hal-02092917 , version 1

Citer

Luc Laporte, Florian Cousseau, Philippe Gouézin, José Antonio Linares Catala, Hélène Pioffet. Des maçons, voire quelques ingénieurs, pour le bâti mégalithique du Néolithique européen ?. Exploring the World’s Prehistory, XVIIIe congrès mondial de l’Union internationale des sciences préhistoriques et protohistoriques (UISPP), Union internationale des sciences préhistoriques et protohistoriques (UISPP), Jun 2018, Paris, France. ⟨hal-02092917⟩
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