L’émergence d’une archéologie des installations de pêche de l’estran : les barrages à poissons - Université de Rennes Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Les Nouvelles de l'archéologie Année : 2019

L’émergence d’une archéologie des installations de pêche de l’estran : les barrages à poissons

Résumé

Fishweirs correspond to a primordial phase of the exploitation of natural resources: the one about shallow aquatic environments. Leaving important remains on the seashore, this universal technique lead to the rising of real archaeological approaches only over the past two decades.Fishweirs have emerged in the pre-agricultural societies of North America and Australia. They are now well attested in Europe, particularly by the corpus of Danish and Irish submerged mesolithic sites. It's very likely that, for these periods, these fishweirs were associated to early forms of social complexity. The low coasts of the Northern half of Europe supplied a rich corpus of medieval and modern fishweirs.The french atlantic seashore is rich in remains of ancient coastal fishweirs, from Charentes to norman coasts with an estimation of 1,600 sites. This knowledge has developed since 2006 on the coasts of Britanny and Normandy by the mean of systematic surveys and excavations. In the Mont-Saint-Michel, the excellent conservation of the remains and the complexity of the fishing sites, which used wood and stones, continue to amaze us.Particular issues about these fishweirs are discussed here: the scarcity of their figurative representations, the importance of their legal status since the Middle Age, the close links with the farming world, the scarcity of archaeological objects. The article refers also to the existence of very broad trapping sites in the tropical zone, in conjunction with the “kites” used to catch wild fauna.
Les barrages à poissons correspondent à une phase primordiale de l’exploitation des ressources naturelles : celles des environnements aquatiques peu profonds. Laissant des vestiges importants sur les estrans, cette technique universelle n’a pourtant donné lieu à l’émergence d’une véritable approche archéologique que depuis une vingtaine d’années.Les pêcheries fixes font leur première apparition dans les sociétés pré-agricoles de l’Amérique du Nord et de l’Australie. Elles sont maintenant bien attestées en Europe, en particulier par le corpus des sites mésolithiques submergés danois et irlandais. On peut concevoir que, pour ces périodes précoces, ces barrages soient associés à des formes précoces de complexité sociale. Les côtes basses de la moitié septentrionale de l’Europe livrent un riche corpus de pêcheries médiévales et modernes.Le littoral atlantique-Manche-mer du Nord est riche en vestiges d’anciennes pêcheries littorales, depuis les côtes charentaises jusqu’aux côtes normandes avec un total estimé à 1 600 sites. Cette connaissance s’est développée depuis 2006 sur les côtes bretonnes et normandes sous la forme d'inventaires systématiques et de fouilles. Dans la baie du Mont-Saint-Michel (s.l.), l’excellente conservation des vestiges et la complexité des installations de pêche, mêlant bois et pierres, ne finissent pas d’étonner.Les aspects particuliers de ces pêcheries sont évoqués ici : la rareté des représentations figurées, l’importance de leur statut juridique à partir du Moyen Âge, les relations étroites entretenues avec le monde agricole, la rareté des vestiges mobiliers.L’article évoque également l’existence de grands sites de piégeage en zone tropicale mis en parallèle avec les « kites » destinés à la capture des faunes sauvages.

Dates et versions

hal-02299300 , version 1 (27-09-2019)

Identifiants

Citer

Cyrille Billard, Marie-Yvane Daire. L’émergence d’une archéologie des installations de pêche de l’estran : les barrages à poissons. Les Nouvelles de l'archéologie, 2019, Estrans, l'archéologie entre terre et mer, 156, pp.21-27. ⟨10.4000/nda.6376⟩. ⟨hal-02299300⟩
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