The rehabilitation of the light facades in the 20th century housing Demonstration project on Jean Prouvé’s facades of « Les Cèdres » building, 44 rue de la Favorite in Lyon
La réhabilitation des façades légères dans l’habitat du XXe siècle Projet démonstrateur sur les façades Jean Prouvé de l’immeuble Les Cèdres, 44 rue de la Favorite à Lyon
Résumé
The intervention on 20th century architecture is a major challenge for professionals working on architectural and urban rehabilitation by integrating an ecological transition approach. In this context, what are the current challenges of architectural experiments, considering that it is essential to preserve the historical and heritage qualities of an existing while considering the economic conditions of the occupants, requirements in terms of comfort, such as the environment?
This research is being conducted as part of the scientific program of the Partnership Chair in Teaching and Research in Architecture “Habitat du Futur”. It pursues the ambition of defining an experimental approach capable of finding contemporary developments in the rehabilitation of light facades, while having a reduced impact of construction site on intervention and cost, and to improve the atmospheres of life. Indeed, urban dwellers, who have always sought to modulate their sensitive perceptions of housing, the neighbourhood and the environment, are feeling uncomfortable today because of the built and will have to manage, by 2050, an already operating climate change.
Designed by architects François-Régis Cottin, Marcel Dallière and Alain Chastel, “Les Cèdres” building, object of this renovation, is a radical expression of modernity. It has lightweight curtain wall facades, composed of prefabricated aluminum sandwich panels signed by Jean Prouvé. Their mechanical and industrial design reflects the constructive methods of the time. Their finesse nevertheless creates problems of thermal and acoustic insulation and discomfort for the inhabitants.
The hypothesis is to reinforce the initial light envelope by a second economic envelope consisting of bio-sourced materials. The façades of housing built in this region during the second half of the 20th century suffer from drastic thermal improvement strategies, without evaluation of the resulting degradation of light comfort, sound and ventilation flow. To reverse the trend, the thesis proposes to manufacture a diagnostic and experimental guide, before complete intervention, that can be adapted to the economic sector that is illustrated today on this type of building, thus generalizing an eco- responsible and co-constructed approach for the rehabilitation, and this in the very restrictive framework of a co-ownership. To improve the performance of the building, while preserving its plastic, technical and heritage quality, multidisciplinary research is being carried out. It began with a thorough diagnostic work punctuated by interviews on the experience, phases of archival research, surveys, architectural, heritage, thermal, acoustic, structural and energetic diagnostics, in order to have an almost exhaustive knowledge of the building. This was followed by a period of design, exploring all the possible constructive and ambient experiments to rehabilitate the light façades of “Les Cèdres” building, then the realization of prototypes, at 1: 1 scale, realized with the Grands Ateliers Innovation Architecture de l'Isle d'Abeau and the partner companies.
The experiment therefore proposes to design and test a set of coherent prototypes according to the economic, ecological, environmental, architectural and heritage goal sought, before moving to full rehabilitation. The financial package for the condominium was the subject of a search for aid allowing the less fortunate inhabitants to invest in the works. The proposed approach could have multiple applications on a corpus of 20th century buildings with a light façade, but it could also generate an inaugural eco-responsible attitude to rehabilitate the condominium buildings of that era.
L’intervention sur l’architecture du XXe siècle constitue un défi majeur pour les professionnels qui œuvrent aux réhabilitations architecturales et urbanistiques en intégrant une démarche de transition écologique. Dans ce cadre, quels enjeux recouvrent aujourd’hui les expérimentations en architecture, considérant qu’il est essentiel de préserver les qualités historiques et patrimoniales d’un existant tout en tenant compte des conditions économiques des occupants, des exigences en termes de confort, comme de l’environnement ?
Cette recherche est conduite dans le cadre du programme scientifique de la Chaire partenariale d’enseignement et de recherche en architecture « Habitat du Futur ». Elle poursuit l’ambition de définir une démarche expérimentale susceptible de trouver des développements contemporains en matière de réhabilitation de façades légères, tout en ayant un impact de chantier réduit sur l’intervention et le coût, et d’améliorer les ambiances de vie. En effet, les citadins, qui ont de tout temps cherché à moduler leurs perceptions sensibles du logement, du voisinage et de l’environnement, ressentent aujourd’hui des inconforts du fait du bâti et vont avoir à gérer, d’ici 2050, un changement climatique déjà opérant.
Conçu par les architectes François-Régis Cottin, Marcel Dallière et Alain Chastel, l’immeuble Les Cèdres, objet de la réhabilitation, est une expression radicale de la modernité. Il est doté de façades légères en mur-rideau, composées de panneaux sandwichs préfabriqués en aluminium signés par Jean Prouvé. Leur design mécanique et industriel reflète les méthodes constructives de l’époque. Leur finesse engendre néanmoins des problématiques d’isolation thermique et acoustique et un inconfort pour les habitants.
L’hypothèse consiste à renforcer l’enveloppe légère initiale par une seconde enveloppe économique constituée de matériaux biosourcés. Les façades des logements construits dans cette région lors de la seconde moitié du XXe siècle souffrent de stratégies d’amélioration thermique drastiques, sans évaluation des dégradations du confort lumineux, sonore et du flux ventilant qui en résultent. Pour inverser la tendance, la thèse propose de fabriquer un guide de diagnostic et d’expérimentation, avant intervention complète, pouvant s’adapter au secteur économique qui s’illustre aujourd’hui sur ce type de bâti, généralisant ainsi une approche éco-responsable et co-construite de la réhabilitation, et ceci dans le cadre très contraignant d’une copropriété. Afin d’améliorer les performances de l’immeuble, tout en préservant sa qualité plastique, technique et patrimoniale, une recherche pluridisciplinaire est mise en place. Elle a débuté par un travail de diagnostics approfondis rythmé par des entretiens sur le vécu, des phases de recherches archivistiques, de relevés, de diagnostics architecturaux, patrimoniaux, thermiques, acoustiques, structurels et énergétiques, afin d’avoir une connaissance quasi exhaustive du bâtiment. S’en est suivie une période de conception explorant l’ensemble des expérimentations constructives et ambiantales possibles pour réhabiliter les façades légères de l’immeuble Les Cèdres, puis la réalisation de prototypes, à l’échelle 1 : 1, réalisés avec les Grands Ateliers Innovation Architecture de l’Isle d’Abeau et les entreprises partenaires.
L’expérimentation propose donc de concevoir et de tester un ensemble de prototypes cohérents selon la visée économique, écologique, ambiantale, architecturale et patrimoniale recherchée, avant de passer à la réhabilitation complète. Le montage financier pour la copropriété a fait l’objet d’une recherche d’aides permettant aux habitants peu fortunés d’investir dans les travaux. La démarche proposée pourrait trouver de multiples applications sur un corpus d’immeubles du XXe siècle ayant une façade légère, mais elle pourrait également être génératrice d’une attitude éco-responsable inaugurale pour réhabiliter les immeubles en copropriété de cette époque.
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Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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