La formation professionnelle entre injonction à la numérisation et impératif de sobriété - Centre Pierre Naville Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Distances et Médiations des Savoirs Année : 2023

La formation professionnelle entre injonction à la numérisation et impératif de sobriété

Anca Boboc
  • Fonction : Auteur
  • PersonId : 1373614
Jean-Luc Metzger

Résumé

The injunction to practice the digital sobriety came over the management rationalization processes, to which training actors are already subjected. But sobriety is not just about reducing environmental and energy footprints, but also social ones. These three types of footprints, which are interdependent and in tension, are unevenly distributed with respect to socio-professional category, gender, age, place etc. Thus, the measures envisaged to reduce these footprints, if not adapted to the different configurations, may exacerbate inequalities, or create new ones, which weighs on their acceptability and effectiveness. This risk of rejection is increased by the complexity of regulations at different levels, both national and international. Practicing sobriety therefore depends on trainers’ capacity for initiative, their room for action, and therefore on collective and organizational factors specific to each local context. But the “turnkey” solutions don’t exist. Everything remains to be done, starting with the ad hoc indicators needed to assess locally the extent of these footprints, and subsequently to measure the effectiveness of the measures tested. By putting the work of trainers back at the forefront, this article offers a framework for exploratory and prospective thinking, and raises the question of the de-industrialization of training.
L’incitation à pratiquer la sobriété numérique s’est ajoutée aux processus de rationalisation gestionnaire auxquels les acteurs de la formation sont soumis. Or, la sobriété ne consiste pas seulement à réduire les empreintes environnementales et énergétiques, mais aussi sociales. Ces trois types d’empreintes, interdépendantes et en tension, sont inégalement distribuées selon les catégories socioprofessionnelles, le genre, l’âge, le lieu, etc. Aussi, les mesures envisagées pour réduire ces empreintes, faute d’être adaptées aux différentes configurations, peuvent aggraver des inégalités ou en créer de nouvelles, ce qui pèse sur leur acceptabilité et leur efficacité. Ce risque de rejet est accru par la complexité des régulations à différents niveaux, aussi bien nationaux qu’internationaux. Pratiquer la sobriété dépend alors des capacités d’initiatives des formateurs, de leurs marges d’action, donc des facteurs collectifs et organisationnels propres à chaque contexte local. Mais les solutions « clés-en-main » n’existent pas. Tout est à construire, à commencer par les indicateurs ad hoc permettant d’évaluer localement l’importance de ces empreintes et de mesurer, ultérieurement, l’efficacité des mesures expérimentées. En remettant au centre le travail des formateurs, cet article propose un cadre de réflexions exploratoire et prospectif, et pose la question d’une désindustrialisation de la formation.
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Dates et versions

hal-04540707 , version 1 (15-04-2024)

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Citer

Anca Boboc, Jean-Luc Metzger. La formation professionnelle entre injonction à la numérisation et impératif de sobriété. Distances et Médiations des Savoirs, 2023, 43, ⟨10.4000/dms.9219⟩. ⟨hal-04540707⟩
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