Les analyses chimiques sur objets métalliques des dépôts terrestres de l'âge du Bronze et du premier âge du Fer, l’exemple du nord-ouest de la France : pourquoi faire ? - Université de Rennes Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2017

Les analyses chimiques sur objets métalliques des dépôts terrestres de l'âge du Bronze et du premier âge du Fer, l’exemple du nord-ouest de la France : pourquoi faire ?

Résumé

L’âge du Bronze et le premier âge du Fer en France est caractérisé par un nombre très important de dépôts métalliques terrestres, rassemblant des objets en nombres variés, de quelques-uns à plusieurs milliers. Au nord-ouest de la France, ce phénomène est particulièrement impressionnant. Il est ainsi possible de réaliser une vaste étude des compositions chimiques, en lien avec la chronologie, la localisation et la typologie des objets. Si les analyses élémentaires sont réalisées classiquement par ICP-AES, c’est l’approche statistique qui fait l’originalité du sujet. Ainsi, ce sont plusieurs dépôts de chaque époque qui sont pris en compte dans des régions ciblées. De même, nous tentons d’échantillonner la totalité des objets dans les dépôts. Pour les plus imposants, c’est un échantillonnage raisonné et représentatif qui est effectué. Actuellement, ce sont plus de 1160 objets qui ont été analysés, essentiellement dans le nord-ouest de la France. Cette approche statistique permet de cerner des signatures chimiques, basées sur les teneurs en éléments en trace, caractéristiques et différentes des grandes périodes de l’âge du Bronze et du premier âge du Fer. Cela laisse supposer que le recyclage du métal d’une période de l’âge du Bronze à une autre n’est pas un phénomène majeur, et que beaucoup de métal neuf a dû être régulièrement consommé et importé, la région ne possédant pas de gisements de cuivre suffisamment importants pour une telle production. Les résultats montrent une signature resserrée mais différente pour plusieurs périodes, dont le Bronze moyen atlantique I, le Bronze moyen atlantique II et le Bronze final atlantique I. Elles mettent en évidence l’emploi de cuivre de régions différentes pour ces trois périodes, avec changement des voies d’approvisionnement au moment des transitions, brutal entre le Bronze moyen atlantique I et le Bronze moyen atlantique II, et progressif entre le Bronze moyen atlantique II et le Bronze final atlantique I. L’approche statistique permet également de choisir les échantillons réellement représentatifs de cette signature chimique et écarter ainsi des objets exogènes ou pouvant être le résultat d’un recyclage ou d’un mélange pour réaliser dans un second temps des analyses isotopiques du plomb par ICP-MS. La comparaison de ces signatures chimiques et isotopiques avec celles des grands gisements miniers de cuivre contemporains européens permet alors de proposer une origine de ce métal. C’est ainsi que, pour la première fois, une origine peut être proposée pour des objets en Bronze de l’âge du Bronze du nord-ouest de la France. Ainsi, Bronze moyen atlantique I, le cuivre pourrait provenir de Grande-Bretagne.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-02365639 , version 1 (15-11-2019)

Identifiants

  • HAL Id : hal-02365639 , version 1

Citer

Cécile Le Carlier de Veslud, Jean-Christophe Le Bannier. Les analyses chimiques sur objets métalliques des dépôts terrestres de l'âge du Bronze et du premier âge du Fer, l’exemple du nord-ouest de la France : pourquoi faire ?. Journée de l’APRAB, 2017, Saint Germain en Laye, France. ⟨hal-02365639⟩
27 Consultations
0 Téléchargements

Partager

Gmail Facebook X LinkedIn More